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Le tissu économique du Brivadois

Le tissu économique du Brivadois

Une présentation du tissu économique d’un territoire prend son sens si elle s’insère dans un contexte plus large. Dans la présentation qui suit, le territoire du SYDEC est mis en perspective par rapport au bassin de vie de l’arrondissement de Brioude.
Situé au Nord-Ouest du département de Haute-Loire, bénéficiant de l’échangeur autoroutier de l’A75 à Lempdes-sur-Allagnon, le territoire du SYDEC compte près de 22 500 habitants tandis que l’arrondissement de Brioude en totalise un peu plus de 41 000. Près de la moitié de la population du territoire du SYDEC se concentre sur les deux communes les plus importantes : Brioude (7 720 habitants) et Sainte-Florine (3 040 habitants). L’évolution démographique du territoire du SYDEC apparaît relativement stable sur la période 1990-1999, connaissant même une légére augmentation entre 1999 et 2005. A l’image des territoires similaires en Auvergne, le rural profond et les centres bourgs perdent leurs habitants au profit des communes de leur périphérie.

Le territoire du SYDEC concentre près de 9 400 emplois pour une population active de l’arrondissement de Brioude de 14 500 personnes (soit 65% des emplois de l’arrondissement). Aujourd'hui, et depuis le début de l’ère industrielle, l'industrie est très présente sur l’arrondissement de Brioude. Elle occupe environ 25% de la population active et reste relativement stable alors qu'au plan national ce taux n'atteint que 20% et décline régulièrement depuis 30 ans. L'activité industrielle de l'arrondissement de Brioude repose sur un tissu de P.M.E./P.M.I. nombreuses et appartenant à des secteurs d'activités variés. Les principaux lieux d'implantation se situent à proximité des villes de Sainte-Florine, Brioude et Langeac.

Le premier pôle d'activité reste, pour des raisons historiques, la sous-traitance automobile, avec des métiers aussi variés que la fabrication de systèmes d'allumage et de systèmes d’électronique moteurs, la découpe et emboutissage, la conception et fabrication d'outillages et de machines, la transformation des matériaux plastiques et caoutchouc, le traitement de surface, ou encore le câblage de faisceaux électriques.

L'agroalimentaire constitue le second domaine d'activité de l'arrondissement. Il rassemble des entreprises actives dans la transformation du lait, la préparation des escargots cuisinés ou du saumon, ou plus traditionnellement la salaisonnerie et la préparation de produits carnés.

Enfin, le troisième domaine, regroupe les entreprises du bois (abattage et débardage, scieries, rabotage et traitement du bois, fabrication de palettes charpente et objets divers, construction bois, mobilier d'intérieur et extérieur), sans pour autant réellement constituer une filière.

De nombreuses autres entreprises complètent ce panorama sans être suffisamment nombreuses pour prétendre constituer un domaine d'activité. Citons pour mémoire, le conditionnement, la logistique et le transport, le film plastique, la fabrication d'enseignes lumineuses, d’emballages carton, d’éléments de construction en béton et terre cuite, la métallerie et chaudronnerie, la bijouterie.

Le secteur des services aux entreprises est peu présent en raison de la proximité de Clermont-Ferrand. Au contraire, les activités de sous-traitance concernent plus d’une trentaine d’entreprises. Compris entre 10 et 400 salariés, les effectifs de ces entreprises leur donnent un poids remarquable dans le paysage industriel. Entre 15 et 20 entreprises détiennent des certifications qualité et environnement. De 30 à 40 entreprises entretiennent directement ou indirectement des relations à l’international. 19 appartiennent à un groupe. Ce sont les plus importantes en terme d’effectif ou encore celles qui mettent en œuvre les savoir-faire les plus élaborés. L’âge des dirigeants s’établit sensiblement à la moyenne auvergnate : 60% d’entre eux ont moins de 50 ans. La diversité de l'activité apparaît à travers le nombre de codes NAF : 49 codes d'activité différents.


Les perspectives, menaces et enjeux de l’industrie de l’arrondissement de Brioude résultent pour une large part du constat dressé ci-dessus. Un des principaux atouts de l'industrie locale tient à la diversité des activités présentes dans une multitudes de PME, mettant ainsi le bassin d’emploi à l’abri de nouveaux chocs économiques tels que ceux qu’il a successivement connu lors de la cessation d’activité des mines, puis des restructurations Ducellier/Valéo. Parmi les atouts il faut citer aussi, une forte capacité d'adaptation et des perspectives de développement pour bon nombre d'entreprises.


En revanche des points faibles existent. Une part croissante d'entreprises intègre des groupes dont les centres de décision sont éloignés, en France mais aussi à l’étranger. De fait, ces entreprises fonctionnent selon des logiques qui échappent à l'échelon local. Une dépendance de centres de décisions exogènes présente une vulnérabilité certaine pour le territoire. La diversité des activités en rapport avec la dimension du bassin d’emploi constitue un réel obstacle à structurer des dispositifs de formation, à mettre en œuvre des partenariats d’entreprises ou à bénéficier de synergies dans le cadre d’une filière.


De nombreuses entreprises sous-traitantes de petites tailles se caractérisent par la faiblesse de leur démarche commerciale, un déficit d'innovation et des marges faibles qui les rendent plus vulnérables aux aléas de conjoncture. Elles perçoivent le plus souvent, la mondialisation des marchés à travers l’émergence de nouvelles et inattendues concurrences tandis qu'elles éprouvent de réelles difficultés à appréhender les opportunités offertes au delà de leur marché habituel. Le plus souvent, les moyens humains et financiers font défaut pour envisager tout projet à l’international. Il faut encore mentionner l’évolution des relations entre les donneurs d’ordres et les sous-traitants, comme les rapports de forces qui président aux relations entre les Industries Agro Alimentaires et la distribution. Elles sont à la fois un instigateur de l’amélioration de la compétitivité mais aussi un danger pour les entreprises les plus fragiles.


Les entreprises implantées en milieu rural souffrent du retard de la diffusion des Technologies de l’Information et de la Communication, pourtant indispensables aujourd’hui. Ce retard est autant dû aux freins psychologiques des utilisateurs, qu’aux délais ou aux surcoûts d’équipement de ces territoires. Enfin, la transmission d’entreprises et, au delà, la création, qui contribue au renouvellement du tissu économique, constitue un enjeu non moins vital pour l’ensemble du bassin de vie. Jusqu’à ce jour, le renouvellement s’est toujours essentiellement construit sur du développement endogène. Des implantations exogènes dynamiseraient le tissu industriel mais le véritable enjeu aujourd’hui réside en la création de nouveaux emplois sur le bassin, notamment, à travers le développement d’activités de services, secteur sous représenté sur le territoire du SYDEC par rapport à la moyenne nationale.